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Rémy Cabella évoque son intégration, sa saison au LOSC et son avenir

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Crédit Photo : Icon Sport

Ce mardi après-midi, le numéro 10 du LOSC s’est livré à la presse sur sa forme du moment, mais aussi sur son avenir dans le Nord.

Rémy, qu’est-ce qui te traverse la tête au moment où tu marques ce deuxième but à Rennes ?

Je ne vais pas mentir, il y a une vraie explosion de joie. Il y a quelque chose en moi qui s’est libéré. Je n’ai pas abandonné, je me suis dit qu’il ne fallait pas lâcher après le match de Nice. Quand le coach me fait rentrer, c’est à moi d’être décisif. C’était un but important pour l’équipe aussi.

Ce que tu as vécu à Nice, est-ce que c’est un des pires moments de ta carrière ? 

Non, quand même (rires). Il y a des matchs différents, où on passe à travers. Le plus important, c’est comment on se reprend, comment on revient dans les matchs. La mentalité, au fond de moi, je l’ai. Le match est fini. J’y ai pensé. Mais il faut penser au match d’après. On peut faire des erreurs qui touchent énormément. Mais on peut aussi marquer et se sentir encore plus touché, joyeux. L’émotion après le but à Rennes, avec le groupe, a été incroyable.

C’était un moment pas évident ?

Beaucoup de monde a oublié ce que j’avais fait pendant le début de saison (rires). Mais je veux remercier toutes les personnes qui m’ont envoyé des messages, les supporters, le groupe, le staff, le président. Je les remercie, c’est important pour la confiance, quand il y a des moments comme ça, il ne faut pas rien faire ou être abattu. Il faut faire plus, sans en faire trop, surtout avec les matchs tous les trois jours. Je sais ce que je veux. On prend un grand coup mais on pense au prochain match.

On a senti une sorte de révolte en seconde période à Rennes. Pour toi, c’est un match fondateur ?

Le problème, ces derniers matchs, c’était le plan offensif, on n’a pas été performant devant le but. Il faut féliciter la défense, on a été forts sur ce plan. Le coach a mis en avant le fait que tout le monde travaille. On était offensivement en difficulté. On prend le but d’entrée, mais l’équipe est restée concentrée, a joué son jeu jusqu’à la fin. Le match de Nice ou le match nul contre Clermont auraient pu nous faire du mal, mais au contraire, on est un groupe intelligent, réfléchi. Pour rester dans ce match-là, on a su retrouver cette efficacité et c’est important.

Qu’as-tu pensé de la performance d’André Gomes ?

Quand on voit sa technique, c’est un chef d’orchestre. Sur ce but, on a l’impression que c’est Zidane époque Juventus. C’est son jeu, il est fait de crochets. C’est un joueur technique, avec de la force, il casse les lignes, il fait des passes vers l’avant incroyables. Avoir des joueurs comme ça dans le groupe, c’est énorme. Il a déjà fait des matchs de haut niveau depuis son arrivée. Avoir des joueurs comme ça c’est incroyable, je suis content pour lui qu’il ait marqué. C’est aussi la force du groupe, il y a de tout, on est beaucoup. Ça nous fait du bien à lui comme à nous. C’était un incroyable moment de soulagement.

Tu fais partie des meilleurs joueurs de la première partie de saison. Est-ce que tu t’attendais à t’éclater autant dans ce système de jeu à ton arrivée ?

En fait, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Avant d’arriver ici, j’ai travaillé, je savais que dans le club où j’allais, j’allais me donner à 100 000 %. Comme je l’ai déjà dit, j’ai été impressionné par le premier entraînement, je savais qu’on pouvait faire quelque chose d’énorme. Le fond de jeu du coach est incroyable, c’est un style que j’aime, c’est comme ça qu’on gagne des matchs, qu’on fait des saisons remplies.

Quelles sont les conditions pour ta prolongation ? Sont-elles toutes réunies pour te voir prolonger d’un an ?

Mon état d’esprit n’a pas changé. En arrivant ici, je savais que j’étais comme chez moi. Pour le moment, on n’a pas encore re-discuté avec le staff. Il y a une option, il faut attendre encore un peu. J’espère que ça va se faire. Je suis très, très bien à Lille, que ce soit sur le plan sportif ou en dehors. Il y a beaucoup d’ambition, ceux qui travaillent ici, c’est un vrai plaisir de les côtoyer au quotidien. J’attends la réunion avec le président, mais il y a beaucoup de choses plus importantes avant.

Comment tu juges les performances de Leny Yoro ?

Franchement, je ne suis pas étonné de son niveau. Je le vois depuis le début à l’entraînement. Il a du talent, énormément. Il me fait penser à Saliba ou Fofana à Saint-Etienne (NDLR : Cabella les a connus lors de son passage à l’ASSE), s’il continue, il peut suivre cette lignée-là, il a le talent et le niveau pour. Ce n’est pas facile pour un joueur de vivre un moment comme à Rennes. Ce qui m’a plu c’est qu’Angel (Gomes), Lucas (Chevalier) et Tiago (Djalo) sont venus lui taper dans la main. Ce sont toutes ces petites choses-là qui fait qu’on est unis. S’il continue comme ça, il va aller très loin.

Comment tu vis au quotidien à Lille ?

C’est très simple. On s’entraine, on peut manger ici, ce qui est bien, parce que c’est important d’avoir un restaurant. Je rentre chez moi, de temps en temps, je fais un peu en salle, au début de saison, c’était un peu trop souvent (rires), maintenant qu’il y a des matchs tous les trois jours, c’est un peu moins. Il ne faut pas trop que je reste au repos, j’ai besoin de rester en forme.

Un mot sur l’adversaire : comment tu abordes cette rencontre face à Lyon ? Vous aviez perdus le match aller alors qu’il y avait la place pour gagner…

J’ai toujours dit que Lyon ne sera jamais une petite équipe. Quand on voit leur 11, c’est une équipe du haut du classement. Il y a eu des difficultés dans le club, mais avec Laurent Blanc, Lacazette, Tolisso et avec le temps, ça va revenir. Ils sont confiants, ils sont en forme. C’est une très belle équipe. Ils ont de très gros joueurs. C’est un bon groupe, ça ne sera pas du tout facile.

On t’a vu avec Ichem Ferrah sur certaines photos. Que penses-tu de lui ?

J’adore ce petit, je suis content qu’il soit avec nous de temps en temps. À son âge j’aurais aimé être avec l’équipe pro, mais j’étais en U16 (rires) ! Il le mérite, il a la confiance du club et du coach, il a du talent, avec une patte gauche incroyable. J’aimerais qu’on puisse jouer ensemble avant la fin de l’année, ça peut faire un bon truc. C’est possible. Le foot va très vite, on le voit avec Leny (Yoro). Si des joueurs sont performants et qu’ils méritent de jouer, ils seront sur le terrain.

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