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Episode 2 : Que deviennent les anciens du LOSC ? Divock Origi

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Crédit Photo : Icon Sport

La trêve internationale est l’occasion pour nous, Le Petit Lillois, de revenir sur les carrières respectives d’anciens joueurs du LOSC avec un deuxième volet consacré à Divock Origi.

L’histoire d’amour entre Divock Origi et le LOSC a commencé de manière particulièrement houleuse. Formé du côté du KRC Genk, il démissionne de la formation belge en 2010 pour rejoindre Lille. Un transfert qui a, par la suite, donné lieu à une procédure judiciaire quant au versement d’une indemnité de formation. Outre cet imbroglio juridique, le Belge s’est révélé avec les professionnels trois ans après son arrivée, alors qu’il avait débarqué au Domaine de Luchin à l’âge de 15 ans. Un 2 février 2013, Divock Origi est lancé dans le grand bain face à Troyes par Rudi Garcia pour ses premiers pas chez les professionnels. En lieu et place de Ronny Rodelin (69′), il se démarque d’entrée en inscrivant, seulement six minutes plus tard, son premier but sous l’étendard du LOSC. Des débuts réussis qui feront de lui l’un des remplaçants de luxe du technicien français. Preuve de son importance, il sera le joueur de champ à être le plus de fois entré en jeu au cours de la saison 2012-13.

L’été qui suit est mouvementé alors que Rudi Garcia laisse sa place à René Girard. Toujours cantonné au banc, Divock Origi profite alors d’une blessure de Marvin Martin pour se faire sa place dans l’équipe type du technicien français, champion en 2012 avec Montpellier. Une saison prometteuse ponctuée d’une flopée de buts qui le placeront sous le feu des projecteurs. Tout va tellement vite pour ce jeune et séduisant buteur qu’il convainc Marc Wilmots de l’emmener dans ses valises avec la sélection belge. Notre Dogue s’envole vers le Brésil pour ainsi participer au Mondial 2014 et y défendre les couleurs de la Belgique. Dans la foulée d’une fin de saison convaincante avec le Lille Olympique Sporting Club, le Belge ne s’arrête plus. A seulement 19 ans, il confirme les belles promesses entrevues sous l’étendard des Diables Rouges avant de signer pour cinq saisons et un chèque de 12,5 millions d’euros à Liverpool. Conscients qu’il s’agit d’un diamant brut à polir, les Reds le prêtent dans la foulée aux Dogues pour qu’il poursuive son apprentissage. Attisé par le désir de fouler les pelouses de la Premier League et loin, très loin des préoccupations lilloises, il traverse l’exercice 2014-15 tel un fantôme avant de rejoindre la Mersey. S’il aura marqué les esprits chez les Dogues (16 buts et 5 passes décisives en 89 rencontres disputées TTC), sa fin d’aventure laissera un goût d’inachevé à chacun d’entre nous.

« Où qu’il aille, il explosera. Il est et restera une légende de Liverpool »

Si ses prestations au Mondial ont probablement été la clé de son recrutement à Liverpool, Divock Origi était depuis longtemps dans le viseur de l’écurie britannique. Pour autant, la suite est moins glorieuse. Sa dernière saison décevante sous les couleurs du LOSC l’a poursuivi outre-manche où il n’est jamais réellement parvenu à s’imposer. Peu apprécié par Brendan Rodgers, entraîneur des Reds de l’époque, le Belge ne joue que très peu avant que Jürgen Klopp ne prenne les commandes en octobre 2015, un véritable tournant pour sa jeune carrière. Dans la peau d’un remplaçant de luxe, il parviendra à inscrire 10 buts et à délivrer 3 passes décisives en à peine plus de 1500 minutes de jeu réparties en 34 rencontres toutes compétitions confondues lors de l’exercice 2015-16 avant de réitérer des performances similaires la saison suivante (11 buts et 4 passes décisives en 2000 minutes réparties en 43 rencontres TTC). De belles promesses freinées par de petits pépins physiques réguliers qui gênent sa progression et sa fiabilité en tant que titulaire indiscutable. Une situation qui pousse les Reds à l’envoyer en prêt du côté de Wolfsburg mais là, dans un championnat réputé plus ouvert, Divock Origi ne parvient pas à franchir à cap et réalise une saison mitigée voire médiocre. Un échec cuisant qui le condamne à ce rôle de second couteau alors que la concurrence, symbolisée par l’émergence du trio Salah, Mané, Firmino mais aussi par Daniel Sturridge, est plus féroce que jamais. Pour autant, c’est avec cette étiquette collée à la peau qu’il deviendra une légende de Liverpool.

Friand des entrées spectaculaires, il fera des Toffees, grands rivaux des Reds, sa cible privilégiée en leur inscrivant six buts en 12 rencontres disputées, plus que contre n’importe quel adversaire avant de briller sur la scène européenne. Lors d’une soirée idyllique teintée de magie en plein mois de mai, Divock Origi inscrit un doublé salvateur qui soulèvera Anfield jusqu’au bout de la nuit. Alors que Liverpool était mené 3-0 par le FC Barcelone en demi-finale de la Ligue des Champions, le Belge, alors âgé de 24 ans, permis aux siens d’inverser la tendance et de l’emporter (4-0) au bout d’un match aussi haletant qu’historique. Une folle soirée qu’il ne parvenait pas à expliquer de lui-même : « C’est difficile de décrire la soirée avec des mots. Tout ce qui s’est passé ici pour moi, pour l’équipe, c’est incroyable. C’est la victoire du talent et du travail, c’est fantastique », confiait-il à l’issue de la rencontre. Une victoire symbolique d’autant plus que les Reds remporteront cette prestigieuse compétition à l’issue de cette campagne européenne en venant à bout des Spurs de Tottenham, (2-0). L’apothéose de sa carrière, c’est certain mais qui reste un chapitre désormais destiné aux manuels d’histoire. Si ses deux dernières saisons sous les couleurs de l’écurie britannique sont tant anecdotiques que fantomatiques, il quitte son club en légende l’été dernier : « Je m’attends à ce que Div reçoive un adieu spécial. Pour moi, il sera toujours une légende de Liverpool et ce fut une joie de travailler avec lui. C’est l’un des joueurs les plus importants que j’ai jamais eu. Où qu’il aille, il aura du succès, à 100 %. Ce sera un moment difficile quand il partira. C’est une légende de Liverpool, sans aucun doute », avait déclaré Jürgen Klopp en conférence de presse afin d’officialiser son départ en mai dernier.

En fin de contrat avec les Reds en juin dernier, Divock Origi a logiquement quitté Liverpool pour s’engager avec un club tout aussi historique, l’AC Milan, afin de retrouver un temps de jeu plus conséquent. Alors qu’il tente de s’adapter à un nouvel environnement, le buteur de 27 ans a néanmoins été freiné dans son acclimatation par des blessures récurrentes et ponctuelles qui lui auront fait manquer de longues semaines de compétition. Pour autant, ses quelques sorties ont laissé entrapercevoir de belles promesses. Un retour poussif décrypté par Brieuc, supporter et observateur assidu des Rossoneri, qui revient sur l’arrivée d’un ancien Dogue en Lombardie.

La parole de l’observateur

Qu’as-tu pensé de l’arrivée de Divock Origi à l’AC Milan ?

J’ai trouvé ça très intéressant, ça complète un besoin parce que c’est quand même un joueur hyper polyvalent. Ça nous arrive souvent d’avoir des blessés et puis ça permet de régénérer notre attaque, constituée majoritairement de joueurs âgés, surtout avec Zlatan (Ibrahimovic) et Olivier (Giroud). C’est une super nouvelle de l’avoir avec nous. Le problème c’est qu’il a mis du temps à être en pleine possession de ses moyens. Il est arrivé blessé. C’est à peine au début de la Coupe du monde qu’il retrouvait ses sensations ce qui explique pourquoi il n’a pas eu énormément l’opportunité de jouer non plus mais de base j’étais très content, d’autant plus que c’est un joueur qui est arrivé gratuitement, qui peut jouer sur tout le front de l’attaque et qui ramène un peu d’expérience aussi quand même donc ouais bonne pioche.

Dans quel rôle vois-tu son arrivée ? Avec quel statut est-il arrivé ?

Il arrive dans la peau d’un remplaçant, d’un véritable remplaçant comparé à Liverpool où Jürgen Klopp pouvait lui préférer certains ailiers, même dans l’axe. Il est la vraie doublure d’Olivier Giroud.

Es-tu satisfait de ses débuts, malgré sa blessure, ou as-tu encore des doutes sur le fait qu’il puisse s’adapter à l’AC Milan ?

Non non, je pense qu’il s’agit d’un joueur important, qui va pouvoir pleinement prendre ce rôle de remplaçant de luxe, capable de rentrer dans les moments importants. C’est le style de joueurs qu’il nous manquait. Il a démontré dans ses expériences passées, comme en Premier League, qu’il pouvait être décisif dans les moments importants, que c’était un joueur qui ne se cache pas et qui savait être décomplexé en sortie de banc. C’est toujours très intéressant d’avoir ce type de joueurs sur qui pouvoir s’appuyer.

Comment s’est-il intégré au vestiaire milanais ?

Je pense que ça n’a pas été très compliqué pour lui de s’intégrer au vestiaire de l’AC Milan qui est quand même composé de pas mal de joueurs francophones avec Théo Hernandez, Bennacer, Giroud… Ce sont des joueurs très importants dans le vestiaire, titulaires indiscutables voire parfois capitaines sur lesquels il peut s’appuyer. Je pense que ça n’a pas dû être difficile pour lui de s’intégrer à ce niveau-là.

Comment imagines-tu sa deuxième partie de saison ?

Je pense qu’il va prendre de l’importance au fil des matchs, qu’il va plus jouer, qu’il aura plus d’opportunités de se montrer notamment s’il est épargné par les blessures. Je pense qu’il finira la saison autour de 7-8 buts. Stefano Pioli lui accordera sa confiance.

Comment l’imagines-tu sur le long terme à Milan, sachant qu’il a signé un contrat jusqu’en juin 2026 avec l’écurie lombarde ?

J’espère qu’il deviendra un élément important de l’effectif. J’ai encore des doutes sur son potentiel. Je ne sais pas s’il parviendra à retrouver cette capacité, cette étincelle que l’on pouvait tous voir lorsqu’il était au LOSC et qu’il a été recruté par Liverpool. A l’époque c’était une pépite et j’espère qu’il arrivera à montrer que c’est plus qu’un simple nominatif passé. J’aimerais qu’il devienne titulaire à Milan, dans le meilleur club d’Italie, l’un des meilleurs d’Europe.

Es-tu déçu par sa trajectoire ?

Un peu oui. Après son transfert à Liverpool on pouvait s’attendre à mieux. Il était titulaire avec la Belgique à la Coupe du monde 2014. Juste après il part à Liverpool. Je pensais qu’il allait devenir un joueur plus important qu’un simple joueur de complément, qu’il allait pouvoir briller encore plus chez les Reds, malgré des périodes fastes, et sur la scène internationale. Je pense qu’il pourra encore s’améliorer au côté de joueurs d’expérience tels que Giroud et Zlatan Ibrahimovic. En termes de travail et de rigueur, je pense qu’ils sont deux exemples à suivre. Je pense que c’est parfait comme environnement pour continuer d’apprendre avant de prendre une autre stature.

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