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Le LOSC, recruteur malin dans l’âme ?

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Crédit photo : IconSport

Au fil de son histoire récente, le LOSC a régulièrement dû faire preuve de malice sur le marché des transferts.

Avec des finances souvent moins fortes que ses concurrents, les différentes directions du LOSC ont dû, ces dernières années, réussir avec des moyens peu élevés. A chaque début de cycle, le club nordiste a réussi de jolis coups, et a contrario, il n’a pas toujours semblé inspiré lorsqu’il avait les moyens de ses ambitions.

Des coups de génie sur le marché des joueurs libres

Peu importe les directions, le LOSC a toujours réussi de très bons coups en engageant des joueurs libres.

Sous Michel Seydoux, Vincent Enyeama, Moussa Sow, Salomon Kalou ou encore Mounir Obbadi sont tous arrivés libres de tout contrat. Le premier deviendra l’un des meilleurs gardiens du championnat, quand Moussa Sow terminera de son côté meilleur buteur (25 buts) d’un LOSC champion de France en 2011. Arrivé dans les bagages de Gérard Lopez en 2017, Luis Campos réussira lui aussi de très bons coups avec des joueurs libres comme José Fonte, Angel Gomes, Burak Yilmaz, Jonathan Bamba ou encore Rafael Leao. Certains de ces joueurs seront des acteurs majeurs du titre lillois en 2021.

Merlyn Partners et Olivier Létang ont repris la tradition entreprise par Michel Seydoux, en attirant Ismaily et Rémy Cabella. Pour l’instant, les six premiers mois de ces deux recrues toutes deux arrivées libres sont (presque) parfaits. On peut ajouter à ces joueurs libres des jeunes ayant signé leur premier contrat professionnel au LOSC, comme Fodé Ballo-Touré, Boubakary Soumaré, Yves Bissouma, Idrissa Gueye ou encore Carlos Baleba tout récemment.

Il n’y a évidemment pas eu que des bons coups, puisque des joueurs comme Hatem Ben Arfa, Nicolas Gaitan ou Ireneusz Jelen n’auront pas laissé un souvenir indélébile aux supporters. Ils n’en restent pas moins que le bilan des joueurs arrivés libres à Lille reste positif sur les dernières années.

Quand on n’a pas de pétrole, on a des idées

Si les prêts peuvent apparaître frustrants pour les supporters, qui ne peuvent s’attacher à un joueur que pour une courte durée, ils n’en demeurent pas moins des bouées de sauvetage lorsque le LOSC n’a pas d’immenses moyens financiers. Prêté cette saison par Everton, André Gomes réalise des débuts plus qu’encourageants. A son époque, Rony Lopes, prêté trois saisons de suite, a su progresser chez les Dogues, quand Joe Cole a éclaboussé de sa classe le Stadium Nord entre 2011 et 2012.

Les prêts avec option d’achat ont été nombreux ces dernières saisons. Difficile de dire, pour le coup, qu’il s’agit d’une véritable réussite, tant Ivo Grbic, Ricardo Kishna ou encore Ezequiel Ponce n’avaient pas réussi leur passage dans le Nord. En revanche, le champion de France Reinildo et le Portugais Eder avaient bénéficié de prêts avec option d’achat pour signer définitivement à Lille, leur permettant de réussir chacun une aventure aboutie à Lille.

Grâce à ses nombreuses ventes, le LOSC a toujours pu investir un minimum sur le marché (en dehors des périodes d’interdiction de recrutement). Sous Michel Seydoux, les transferts peu onéreux sont légion et sont régulièrement de véritables réussites. Marko Basa arrive ainsi du Lokomotiv Moscou à l’été 2011 pour une somme estimée à 1,50 million d’euros, Djibril Sidibé pour moins de 3 millions d’euros, tout comme Sofiane Boufal. Mike Maignan arrive de son côté pour 1 million d’euros, Simon Kjaer pour un peu moins de 2 millions d’euros, comme Sébastien Corchia.

Sous Gérard Lopez, Xeka, Benjamin André, Zeki Celik, Sven Botman, Jonathan Ikoné ou encore Loïc Rémy arriveront tous pour une somme de moins de 7 millions d’euros. Chacun d’entre eux sera un membre important de l’équipe lilloise sous Christophe Galtier, entre 2017 et 2021. Depuis l’arrivée de Merlyn Partners, Amadou Onana, Bafodé Diakité ou encore Adam Ounas ont eux aussi montré qu’ils pouvaient être de belles surprises sous les ordres de Paulo Fonseca.

Des arrivées onéreuses pas toujours réussies

Dans le football moderne, de nombreuses études ont prouvé que les clubs les plus riches, plus aptes à dépenser sur le marché des transferts, dominent le football européen. Le LOSC a parfois pu bénéficier d’une enveloppe conséquente pour ses mercatos, sans que ça ne soit synonyme de succès…

Nombre de supporters se souviennent encore de Marvin Martin, arrivé en 2012 pour 10 millions d’euros (+ 2 millions de bonus) avec l’un des salaires les plus conséquents du championnat à l’époque. Inutile de rappeler le passage difficile qu’avait vécu l’international français, plombé par des blessures et une trop forte pression sur ses épaules suite au titre du Parisien le comparant à Zidane. Il fut longtemps le transfert le plus cher de l’histoire du LOSC, avant que ne viennent Thiago Maia pour 14 millions d’euros en 2017, puis Yusuf Yazici et Renato Sanches deux ans plus tard pour plus de 20 millions d’euros chacun. Si les deux derniers cités ont été sacrés champions à Lille, ils n’ont pas permis au LOSC de dégager de fortes plus-values et risquent même d’être vendu moins cher.

Les mercatos les plus onéreux du LOSC ces dix dernières années ne sont par ailleurs pas nécessairement synonymes de bonnes saisons. En 2019-2020, Lille dépense 90 millions d’euros, un record, sans parvenir toutefois à accrocher la qualification en Ligue des Champions après l’arrêt prématuré de la saison. Avec 68 millions d’euros dépensés en 2017-2018, le club lillois terminera 17ème après une saison chaotique, malgré son deuxième mercato le plus cher de l’histoire. Le mercato le plus onéreux de l’ère Seydoux, en 2012-2013, voit le LOSC dépenser 23 millions d’euros, sans accrocher pourtant de place européenne à la fin de la saison.

Il est utile de rappeler que le football européen a vécu une forte inflation du prix des joueurs depuis 2012. Ainsi, Marvin Martin aurait par exemple coûté, selon le taux d’inflation calculé par le CIES, plus de 30 millions d’euros au LOSC s’il avait été acheté en 2019 ! Ce qui explique aussi que certains transferts aujourd’hui puissent paraître « gonflés » par rapport au début de la décennie 2010.

Dans son histoire récente, le club nordiste semble le lieu idéal pour relancer des joueurs revanchards. Bénéficiant d’infrastructures d’exceptions et moins exposé à la pression des géants du football mondial, le club lillois semble le lieu idéal pour révéler des inconnus au grand public ou relancer des joueurs sur la pente descendante.

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