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Zoom sur l’AC Ajaccio : départ poussif pour le promu corse

Pierre-Louis Clavel

Publié

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Crédit photo : IconSport

Alors que les promus toulousains et auxerrois semblent s’être mis au diapason de la Ligue 1, l’AC Ajaccio (un point pris sur neuf) peine à véritablement entrer dans son championnat notamment sur le plan offensif. En place, l’accrocheuse formation corse peut en revanche compter sur une organisation défensive bien huilée.

Un cap difficile à franchir

Meilleure défense de Ligue 2 la saison passée avec seulement 18 buts encaissés, l’AC Ajaccio a retrouvé l’élite cet été grâce à sa force défensive et collective. La transition entre la première et deuxième division n’a en revanche pas été simple pour les joueurs d’Olivier Pantaloni qui se sont montrés très frileux offensivement depuis le début du championnat. L’ACA a tendance à en effet se reposer sur son bloc défensif sans chercher à faire mal offensivement. Réaliste, le coach ajaccien est conscient que c’est le principal axe de progression de son équipe et que ses joueurs sont capables de faire mieux : « On savait que cela allait être complexe, qu’il fallait jouer sur les qualités de l’équipe et non attendre que l’adversaire nous marche dessus pour pouvoir réagir […] Y’a tellement de concentration sur les taches que quand on récupère le ballon, il y a une forme de crainte de mal faire, de panique. Il faut plus se libérer. » Seul l’attaquant Mounaïm El Idrissy semble répondre au défi physique de l’élite française parmi les joueurs déjà présents la saison dernière dans le secteur offensif. En soutien, Romain Hamouma, arrivé libre de Saint-Etienne, est en recherche de confiance mais a le mérite de s’être montré remuant malgré le carton rouge reçu à la J1 contre l’OL.

Une formule à trouver en attaque

Olivier Pantaloni peine encore à trouver une paire de milieux excentrés performante. Grandement mis à contribution défensivement, les ailiers ont peu de poids offensif dans les couloirs. Pas encore lancé dans le onze de départ par le coach corse, la recrue Kevin Spadanuda fait office d’espoir pour amener du danger sur un côté. Compacte et souvent basse, l’ACA a tendance à se limiter à envoyer des longs ballons sur El Idrissy, même si celui-ci a mis en difficulté le défenseur Loïc Badé plus d’une fois la semaine passée contre Rennes. Contre l’équipe bretonne, l’AC Ajaccio a proposé un bloc médian en allant chercher haut sur certaines phases de jeu. Une approche plus offensive que pendant les deux premières journées mais qui n’a en revanche pas tenu sur la longueur face à une équipe rennaise à l’aise balle au pied. Au bout d’une vingtaine de minutes de jeu, le bloc corse a payé une certaine baisse de régime en laissant des espaces au milieu avec une ligne défensive qui reculait peu à peu. Les Rennais en ont profité pour créer des décalages et ont trouvé la faille grâce à Terrier, buteur en dehors de la surface et qui s’était débarrassé aisément de Mangani au passage. Ajaccio a bien réagi en seconde mi-temps en exécutant parfaitement une contre-attaque, suite à une récupération haute, conclue par El Idrissy de la tête. Le but du Stade Rennais encaissé dans la foulée a ensuite calmé les ardeurs des Ajacciens qui semblaient sur la bonne voie mais qui ont finalement perdu (2-1). Même si cela semblait insuffisant, la rencontre des hommes d’Olivier Pantaloni reste encourageante avec un but marqué en transition, seule réalisation inscrite dans le jeu par le promu cette saison. Contre Lens à domcile, l’ACA avait pêché dans ce secteur alors qu’elle possédait plusieurs opportunités de mener un but à zéro. Ce jour-là, pendant la J2, les Corses avaient fait match nul (0-0) grâce à leur rigueur défensive et un grand Benjamin Leroy dans les buts.

Comme la saison dernière, l’ACA évolue dans un 4-4-2 classique avec Thomas Mangani, arrivé libre d’Angers, qui redescend à la relance et Romain Hamouma, très libre derrière l’attaquant, qui a tendance à se positionner à gauche en phase offensive. Au milieu, Vincent Marchetti est le symbole d’une équipe accrocheuse et agressive. Sur certaines phases de jeu, il vient chercher le porteur de balle haut pour presser l’adversaire. A gauche, Spadanuda pourrait faire ses débuts dans le onze titulaire et remplacer Cimignani, titulaire contre Rennes.

Oumar Gonzalez, un roc à polir

Avant le début de saison, nous évoquions l’attente suscitée autour des véritables débuts de l’Auxerrois Gauthier Hein dans l’élite. Cette fois-ci, direction la Corse pour présenter un autre joueur formé à Metz, Oumar Gonzalez, qui voudra également s’imposer dans l’élite. Non conservé par son club formateur, le natif de Douala au Cameroun s’est aguerri en National entre 2016 et 2019 avant de rejoindre la Ligue 2 et le FC Chambly. Gonzalez explose complètement la saison dernière pendant sa première saison avec l’AC Ajaccio où il se mue en défenseur infranchissable. Le joueur de 24 ans, qui se dit grand fan des grands arrières centraux italiens, se fait la réputation d’un défenseur solide et agressif. Il participe activement à la montée du club corse en étant le patron de la meilleure défense de Ligue 2. Correctement entré en Ligue 1, son axe de progression se situe à la relance dans un championnat avec davantage de pressing haut qu’en deuxième division. Cela est assez symptomatique des difficultés qu’éprouve l’AC Ajaccio dans ce secteur depuis le début de saison.

Oumar GONZALEZ face au Stade Rennais. Photo d’Anthony Bibard/IconSport

Nouvelle opposition de style pour le LOSC qui affronte le promu ajaccien en Corse. Véritable forteresse défensive, l’ACA reste sur un score nul et vierge (0-0) à domicile contre le RC Lens sur un terrain très abîmé.

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