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Zoom sur le Paris Saint-Germain : Comment Galtier s’est-il adapté à son nouvel effectif ?

Sous la houlette de Christophe Galtier depuis cet été, le PSG adopte une nouvelle stratégie. Auteur d’un départ convaincant, l’ancien coach des Dogues semble avoir trouvé la formule gagnante dans ce début de saison en grâce notamment à l’implémentation d’un nouveau système de jeu.
Passage à trois défenseurs centraux
Au cœur du projet niçois la saison dernière, Christophe Galtier a pris le chemin de la capitale et s’est très vite adapté au projet parisien. L’habitué du championnat français avait et a pour objectif de créer une nouvelle dynamique en amenant à son nouveau groupe ce qu’il a su transmettre pendant ses années lilloises : l’exigence et la détermination. Au niveau tactique, le choix s’est naturellement porté sur un schéma à trois défenseurs centraux pour profiter des trois axiaux de renom en présence : Kimpembe, Marquinhos et Ramos. À noter que l’Espagnol, souvent blessé la saison passée, vit ses premières véritables échéances avec le club de la capitale à un poste particulier pour lui, habitué à une défense à deux au Real Madrid, en défenseur axial droit. Le rôle de leader défensif étant donné à Marquinhos dans l’axe. Ce changement de système profite également aux latéraux offensifs que sont Nuno Mendes, à gauche, et Achraf Hakimi, à droite.
Lionel Messi relancé
En phase défensive, le PSG s’articule en 5-4-1 pour limiter les efforts défensifs de Lionel Messi à la pointe de l’attaque. Les deux autres stars parisiennes, Mbappe et Neymar, positionnées sur les côtés, sont ainsi sujettes à fournir plus d’efforts dans le repli défensif. L’animation offensive est quant à elle plus originale. Après la récupération du ballon, tout va très vite. Seul devant, Messi se place en retrait comme un faux numéro 9 pour se montrer disponible et alimenter ses deux compères de l’attaque, qui eux plongent et cherchent la profondeur – c’est particulièrement le cas de Mbappe, revenu de blessure le week-end passé -. Les trois attaquants sont axiaux pour combiner plus facilement en phase offensive, les couloirs étant animés par les pistons. Le but est de libérer des espaces au milieu pour lancer les contre-attaques. Plus sollicité dans l’entrejeu, Messi semble dans de meilleures conditions par rapport à sa première saison moyenne en Ile de France. Cela s’est reflété d’entrée pendant la préparation parisienne au Japon puis en J1 à Clermont face à une équipe auvergnate ambitieuse et parfois très haute sur le terrain. Le deuxième but parisien démontre la force de contre-attaque du club de la Capitale. Après la récupération, Messi touche le ballon et se retourne immédiatement dans son style si caractéristique : les milieux clermontois sont pris de vitesse. Neymar, qui a bien suivi l’action, sert idéalement Hakimi qui conclue avec puissance sur le côté droit. Le score s’est soldé sur une correction (5-0) pour le club de la capitale. Le week-end suivant, le PSG s’est heurté à une équipe montpelliéraine bien plus prudente en bloc bas. Après une première demi-heure peu emballante, Neymar a débloqué la situation sur pénalty et Paris a déroulé en marquant quatre buts supplémentaires. Résultat : une victoire 5-2 face au MHSC et un total de 14 buts inscrits par les Parisiens en trois rencontres (Trophée des Champions compris).
Le PSG a la particularité de posséder un onze type dès le début de la saison sans pépin majeur, ce qui n’était forcément le cas les dernières saisons à Paris. La formation qui avait débuté face à Nantes est la même que celle employée à Clermont, hormis au poste d’ailier droit avec le retour de Mbappe à la place de Sarabia. Comme expliqué, le club de la Capitale évolue en 5-4-1 en phase défensive. A noter que la nouvelle recrue Vitinha occupe un rôle offensif et a tendance à évoluer haut pour créer des espaces pour Messi notamment, comme indiqué sur le schéma tactique avec ballon.
L’animation défensive et offensive du PSG contre Montpellier

L’animation offensive et défensive du PSG.
Neymar, l’épouvantail du stade Pierre Mauroy
Depuis quelques saisons, Parisiens et Lillois se sont rendus coup pour coup. En cinq saisons, Neymar n’a disputé que seulement deux matchs au stade Pierre Mauroy en championnat. Tant mieux pour le LOSC puisque le Brésilien n’y a pas laissé de très bons souvenirs en marquant trois buts durant ses deux rencontres jouées dans l’antre lilloise. Sa dernière prestation dans le Nord de la France remonte à la saison 2019/2020 dans une rencontre où les Dogues défendaient fièrement leur peau. Auteur d’un doublé, le numéro 10 brésilien avait refroidi le stade en première mi-temps en effectuant un enchaînement parfait se logeant dans la lucarne droite de Mike Maignan à l’entrée de la surface. Cette fois-ci au Parc des Princes, Neymar avait mené les siens vers la victoire l’an passé alors que le LOSC maîtrisait son sujet et menait 1-0. S’il n’a pas été buteur, le Brésilien a sonné la révolte en faisant douter la formation nordiste, défaite finalement 2-1. Cette saison, le trentenaire ans semble revanchard. Alors qu’il ne faisait plus l’unanimité dans la capitale, Neymar a pris les choses en main en inscrivant déjà trois buts et trois passes décisives. Affuté physiquement, le milieu offensif est dans tous les bons coups dans ce début de saison, de quoi faire peur à une équipe lilloise qui souhaite poursuivre sur sa bonne dynamique.
Un défi excitant s’annonce pour le LOSC, qui accueille une équipe parisienne en grande forme. Les Dogues doivent également laver l’affront de la gifle reçue au stade Pierre Mauroy en février dernier (5-1).