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Et si le Stade Pierre-Mauroy n’avait jamais existé ?

Joseph Da Rocha

Publié

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Crédit photo : IconSport

L’histoire des stades du LOSC est riche, mais à de nombreuses reprises, aurait bien pu prendre un tout autre tournant…

Cet été, le LOSC fête les dix ans de son arrivée en tant que locataire du Grand-Stade. Et depuis 10 ans, ce serait peu dire que le club lillois y a vécu des événements marquants. Outre un titre de champion en 2021 concrétisé à huis-clos, les Dogues ont également pu y vivre des soirées de Ligue des Champions enflammées, des matchs disputés de Ligue 1 ou même un maintien miraculeux. Devenu le Stade Pierre-Mauroy depuis son inauguration, puis la Decathlon Arena en 2022, cet écrin de plus de 50.000 places aurait pu ne jamais voir le jour. Et si ce stade n’avait jamais existé ?

Dans un monde parallèle, peut-être que la Decathlon Arena n’a jamais vu le jour. On peut imaginer que c’est alors à Grimonprez-Jooris II que réside le club nordiste. Si le projet initial de Michel Seydoux portait sur la construction d’un stade de 60.000 places, dans la périphérie de Lille, c’est une idée moins couteuse qui fera longtemps office de favorite pour permettre au LOSC de se munir d’un nouveau terrain de jeu. Au départ, l’objectif de la ville de Lille est bien l’agrandissement du mythique Grimonprez-Jooris. Nommée “Grimonprez-Jooris II”, l’enceinte aurait pu bénéficier d’une capacité de 33.000 spectateurs.

Mais en 2003, des associations de sauvegarde de la citadelle de Lille s’emparent du dossier, et permettent l’annulation du projet. Un temps retoqué, le modèle de départ du président du LOSC d’un stade dans la périphérie lilloise sera finalement repris par la MEL. Clin d’oeil du destin, la citadelle lilloise est désormais devenu l’un des grands symboles marketing du LOSC, visiblement pas rancunier.

Ce que les plus jeunes supporters ne savent pas forcément, c’est qu’un autre projet aurait pu changer l’histoire des stades du LOSC. En 1994, la candidature de la ville de Lille est retenue par le gouvernement français à la surprise générale pour accueillir les Jeux Olympiques de 2004. Le projet est fou et prévoit la rénovation de la friche Saint-Sauveur, une passerelle reliant les villes de la métropole et… un agrandissement du Stadium Nord, lui permettant d’accueillir, excusez du peu, plus de 65.000 personnes ! Oui, vous avez bien lu, le vétuste écrin du LOSC de 2004 à 2012 aurait pu devenir autre chose qu’un « stade de République-Tchèque », comme s’étaient amusés à le qualifier des émissaires de l’UEFA dans les années 2000.

En réalité, cet agrandissement n’aurait été que passager, et serait retombé à 33.000 places, exactement comme le projet de Grimponprez-Jooris II. Finalement, c’est la candidature d’Athènes qui a été retenue pour les JO de 2004, et le projet de rénovation et d’agrandissement de l’ancien stade du LOSC avait été abandonné par la même occasion.

Dur d’imaginer, tout de même, le Stadium, lieu rêvé pour les coups de froid en hiver, raillé par la plus haute instance du foot européen, devenir un écrin haut de gamme destiné au LOSC. Mais le club lillois aurait pu voir d’autres projets encore plus fous voir le jour, comme un stade commun avec… le RC Lens. Cohabiter avec l’ennemi juré ? Si l’idée prête à sourire, elle reste loin d’être si bête qu’elle en a l’air. Car en Europe, jouer dans le même stade que son adversaire numéro un n’est pas un problème, à Séville comme à Milan, en passant par Munich. Ce projet de stade à la San Siro est voulu par Michel Seydoux. A peine arrivé au LOSC, le néo-président propose le projet à Gervais Martel, qui refuse catégoriquement.

Finalement, aujourd’hui, le club nordiste est bien installé dans sa Decathlon Arena. Alors, certes, c’est un stade peut-être un peu grisâtre, pas suffisamment personnalisé aux couleurs de l’équipe locale et qui coute cher au LOSC. Mais après tout, les supporters comme les joueurs y ont des souvenirs impérissables, et c’est bien le plus important. Des ambiances de dingue à des performances grandioses, nul doute que ce stade continuera de faire vibrer ses locataires de nombreuses années encore.

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