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Exclu – Frédéric Bompard : « J’applaudis Olivier Létang d’avoir choisi un entraineur français »

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Crédit photo : Imago

Aucun supporter n’a pu oublier Frédéric Bompard, entraîneur adjoint du LOSC lors du passage de Rudi Garcia (2008-2013). Les deux hommes se sont côtoyés dès le plus jeune âge, sur les terrains de leur Ile-de-France natale, avant de se retrouver complices sur les bancs de touche durant près de 20 ans (2002 à 2019).

Pour Le Petit Lillois, Frédéric a accepté de revenir sur son parcours, et nous évoque ses ambitions futures.

Carrière de joueur (1983 à 1999)

Bonjour Frédéric. Commençons par votre carrière de joueur. Peu le savent, mais vous étiez gardien de but. Jusqu’à quel niveau avez-vous évolué dans les cages ?

J’ai débuté à l’AS Corbeil-Essonnes, le club naviguait alors entre D2 et D3. Avant ça, j’avais connu les équipes de jeunes en équipe de France. Par la suite, j’ai également joué à Evry (1986-87), Reims (en D2 de 1987 à 1991), Besançon (1991-92), avant de terminer au Paris FC (1996-99).

Vous évoquez Corbeil-Essonnes, c’est là que vous croisez Rudi ?

Oui, avec Rudi nous jouions ensemble en « pupilles » (catégorie U10 actuelle, NDLR). Son père José était important au sein du club. Au début des années 80′, il était entraîneur-joueur de l’équipe première. Si je suis resté jusqu’en professionnel à Corbeil, Rudi lui est parti bien plus tôt. Il avait fait le choix d’un club voisin de Viry-Châtillon, qui disposait d’une équipe de cadets nationaux (1979-1982). Puis était arrivé au LOSC, où il termine sa formation avant d’y débuter sa carrière professionnelle. Malgré tout, j’avais souvent de ses nouvelles, par son père. Et quand il passait voir ses parents, nous avions l’occasion de nous voir.

Les débuts du tandem Garcia – Bompard 

A la fin de vos carrières respectives de joueurs, vos chemins se croisent de nouveau pour construire un beau binôme d’entraîneurs ?

Ça n’a pas été si simple, ça s’est fait en plusieurs actes on va dire. En 1994, Rudi qui terminait sa carrière de joueur, était revenu à Corbeil-Essones. Il a progressivement pris le rôle d’entraîneur-joueur, puis d’entraîneur tout court. Il m’avait convaincu de venir lui donner un coup de main dans les buts. Je suis resté quelques mois, ça m’a permis d’être sollicité par le Paris FC… et de terminer ma carrière par une saison pleine en National, à 38 ans. Parallèlement j’avais commencé un boulot « d’homme de terrain » pour Canal+. Sur mes conseils, Rudi aussi s’était mis à bosser de temps en temps pour la chaîne cryptée.

Pour être franc, ça permettait surtout de rester dans le milieu professionnel, et de ne pas se faire oublier. C’est sûrement par ce biais que débute son aventure avec l’AS Saint-Etienne. Chez les Verts, il fut successivement préparateur physique (en 1998), adjoint de Robert Nouzaret (juillet 2000), puis intérimaire en tant que numéro un (hiver 2001). Mais avec l’affaire des faux passeports… ce n’était pas le bon timing pour des débuts en D1. Un soir de 2001, il m’appelle et me dit « moi je ne reste pas à Sainté ». Je lui réponds que je ne continue pas non plus à Béziers, dont je m’occupais en CFA2. C’est là qu’il me propose d’être son adjoint à Dijon, en National. Donc vous voyez, le binôme a mis une dizaine d’années à se concrétiser (rires).

Frédéric Bompard et Rudi Garcia à Dijon en 2004. Crédit photo : Imago

Dijon, que vous allez stabiliser en Ligue 2 ?

Là-bas on s’est éclaté. Pourtant à la base je n’étais pas forcément emballé. Comme peut le dire Franck Dubosc ; alias Patrick Chirac, dans la série de films Camping : « Dijon tout le monde connaît, mais personne ne s’y arrête ». Nous n’étions que deux, Rudi et moi, pour gérer l’équipe de National, la réserve en CFA2 et la troisième équipe en DH. J’étais donc entraîneur adjoint, entraîneur des gardiens, et entraîneur principale des équipes réserves, mais même plus… puisqu’il m’arrivait de devoir programmer l’arrosage automatique, ou ce genre de choses… Forcément toucher à autant de paramètres d’un club, ça te forge une expérience pour la suite. Une expertise utile, quand nous aurions l’occasion de découvrir des clubs plus huppés, avec des staffs étendus.

Avec le DFCO, les résultats sont bons, nous finissons d’abord quatrièmes, aux portes de la L2, puis en 2003/04 nous terminons sur le podium tout en atteignant une demi-finale de coupe de France (défaite contre Châteauroux, NDLR). Nous continuons sur notre lancée, en manquant de peu une promotion dans l’élite (4ème en 2004-2005). Idem en 2005-2006 ou 2006-2007, nous flirtons avec le podium, sans accrocher la promotion en Ligue 1. Cela a amené le départ de Rudi vers Le Mans.

Pour plusieurs raisons, je ne le rejoins pas de suite au Mans. Tout d’abord, le président du MUC (Henri Legarda NDLR) avait imposé un adjoint à Rudi, et me proposait un poste moins polyvalent que celui que j’occupais à Dijon. J’ai donc opté pour rester un peu en Bourgogne, d’autant que mon épouse était également en charge de l’événementiel au sein du DFCO. Un an plus tard, je suis néanmoins libre de rejoindre Rudi au Mans, le président Legarda valide et je prépare donc le stage de pré-saison… Pourtant quelques jours à peine après mon arrivée, Rudi me dit que l’on change de destination. Ce sera Lille !

Cinq saisons au LOSC (2008-2013)

Votre première saison lilloise (2008-2009) est de bonne facture. Le départ de Claude Puel, est bien digéré puisque le club se qualifie en Europa League (5ème de L1). Pourtant en juin 2009, Rudi et vous êtes démis de vos fonctions !

Cette affaire est dingue. Comme vous le dites, en fin de saison tous les signaux sont aux verts, nous sommes européens, Martine Aubry nous a accueilli à la LCMU, nous parle de Grand Stade… Je pars donc en vacances l’esprit tranquille, d’autant que nous avions signé pour deux ans. Mais Rudi m’appelle alors que je suis en voiture avec mon épouse, et là, le coup de massue… Finalement le LOSC, et notamment son Directeur Général Xavier Thuilot, ont décidé de ne pas poursuivre l’aventure avec nous.

Finalement, après quelques semaines de tergiversation, c’est finalement Thuilot qui sera démis de ses fonctions. Si je me souviens bien, Rudi n’avait pas encore eu son entretien préalable de licenciement, alors que moi oui. Légalement Rudi est toujours resté coach du LOSC, mais moi, j’ai dû être réintégré (rires). Le club a donc procédé à une réorganisation. Frédéric Paquet prenant le rôle de DG, Michel Seydoux s’ouvrant davantage à Rudi… Cet épisode nous a permis de repartir avec une meilleure assise, de nouvelles bases. Ce vrai/faux départ amène probablement le doublé, deux ans plus tard.

Avez-vous eu une explication précise du litige entre Thuilot et Garcia ?

Quand Xavier Thuilot me reçoit en entretien préalable, ça ne dure que 3 minutes, il me dit qu’il n’a rien à me reprocher personnellement, mais que comme je suis arrivé avec Rudi, je dois logiquement repartir avec lui… J’acceptais totalement que mon sort soit lié à celui du coach principal. Je n’ai jamais trop cherché à comprendre les dessous de l’histoire, et en tout cas, ça n’est pas à moi d’en parler. De même pour Grégory Tafforeau qui a quitté le club cet été là.

La célébration du doublé en 2011 avec le LOSC. Crédit photo : Imago

Le doublé 2011. Quels ingrédients ont permis cette saison magnifique ?

Je viens d’acheter le livre de Maxime Pousset, qui raconte à merveille le déroulé de cette saison 2011. De nombreux témoignages relatent l’osmose entre le groupe et le staff. Même si chacun avait sa place et sa responsabilité, nous avions réussi à faire la part des choses et à pouvoir passer du temps ensemble, y compris en dehors des terrains. De mon côté, et comme de nombreux adjoints j’étais forcément plus proche des joueurs. J’avais une relation de confiance avec Rio ou Debuch’ par exemple, et je savais garder certaines choses à mon niveau.

La plupart des supporters qui suivaient le LOSC à l’époque, se souviennent de votre technique dite du « talkie-walkie ». En effet, vous suiviez chaque première mi-temps depuis les tribunes, en transmettant vos conseils au banc de touche.

C’est une prise de recul que nous avions mis en place, et qui a duré dans la suite de notre collaboration. Pour être franc, je préférais cent fois vivre le match des tribunes, que sur le banc. Dans les gradins, je voyais des choses qu’on détecte moins, avec une vue rasante sur la touche. Des détails tactiques, le niveau de performance individuelle… J’observais aussi le positionnement des adversaires que nous avions étudié dans la semaine. Mon rôle était de prévenir Rudi, afin qu’il puisse agir et rectifier le plus rapidement possible. Il ne fallait pas attendre d’encaisser un but, et d’être alors dans un coaching à « réaction ».

« Barel Mouko est un mec tellement gentil, ça nous faisait plaisir de lui renvoyer l’ascenseur »

En tant qu’ancien gardien, vous avez dû vous régaler des prouesses de Mickael Landreau. Mais parlez-nous de Barel Mouko, que vous aviez connu à Dijon.

C’est simple, pour moi lorsque l’on monte en L2 avec Dijon, les deux meilleurs gardiens de la division sont Barel Mouko et Steve Mandanda. Peut-être que sa taille (1m78) l’a empêché d’avoir une carrière similaire, mais Barel a joué à merveille son rôle de doublure au LOSC. C’est un mec tellement gentil, ça nous faisait plaisir de lui renvoyer l’ascenseur quand l’opportunité se présentait.

Note de la rédac’ : Barel Mouko, international congolais joua 4 matchs pour le LOSC. Un contre le PSV Eidhoven en Europa League 2010/11 et trois lors des dernières journées de Ligue 1 en 2012/13 (alors que Landreau avait résilié et qu’Elana était en méforme)

Tous les chemins mènent à Rome (2013-2016)

Le duo sur le banc de l’AS Roma en 2013. Crédit photo : Imago

Entraîner à l’étranger, dans un club historique comme l’AS Roma, ça doit être quelque chose ?

C’est sûr que là c’était le gratin. A Lille, nous entraînions surtout des joueurs à en devenir. Et c’est avec fierté que j’ai vu certains devenir Champions du Monde, ou vainqueurs de la Champions League. Mais entraîner l’AS Roma en 2013, c’est entraîner des Totti, De Rossi, Pjanić, Salah, Džeko, Maicon, Ashley Cole… Nous avions aussi fait venir Gervinho, puis Lucas Digne ou Michel Bastos, connus à Lille.

C’est vrai que les tifosis étaient sceptiques à notre arrivée. Le CV était assez court à part le doublé lillois, mais le démarrage fut parfait. Rudi a vite été adopté grâce à notre série inaugurale de 10 victoires d’affilée en Série A (record toujours en vigueur NDLR). Nous avions mis un point d’honneur également, à bien figurer dans les derbys. Finalement nous n’avons perdu aucun lors de notre passage (3 victoires et 2 nuls contre la Lazio de Rome NDLR). Rudi avait d’ailleurs traduit en italien l’expression française « avoir remis l’église au milieu du village », les tifosis ont adoré, car l’expression n’existe pas chez eux.

Dernière collaboration du côté de l’Olympique de Marseille (2016-2019)

Contrairement à vos expériences précédentes, vous arrivez en cours de saison à l’OM. Remplaçant Franck Passi au mois d’octobre 2016.

Oui, quand on arrive à Marseille, on doit jouer un « classico » contre le PSG trois jours plus tard. Nous n’avions pas eu le temps d’élaborer de grandes stratégies. C’était cinq derrière, quatre au milieu et le seul Bafé’ Gomis devant. On s’en est sorti avec un 0-0 (rires). Après ça, il y a des hauts et des bas sur la Canebière. Le bilan est correct, avec plusieurs qualifications européennes et une épopée en Europa League jusqu’à cette finale.

Frederic Bompard à l’OM en 2019. Sa dernière collaboration avec Rudi Garcia. Crédit photo : Imago

Rupture lyonnaise, puis direction Guingamp (2019-2020)

Entre 2002 et 2019, vous accompagnez Rudi Garcia partout (à Dijon, Lille, Rome puis Marseille). Pourtant, après 17 ans de carrière en commun, il choisit Claude Fichaux au moment de s’engager pour Lyon, comment l’avez-vous vécu ?

Beaucoup connaissent notre histoire d’amitié, ça a surpris pas mal de monde… D’accord Claude Fichaux nous avait rejoint à Lille, à partir de notre deuxième saison dans le Nord. Mais avant ça, il n’y avait que Rudi et moi, et nous avons d’ailleurs continué par la suite à fonctionner en binôme. Vous savez, Jean-Michel Aulas et le club lyonnais ont posé leurs conditions. Rudi ne pouvait amener qu’un seul adjoint à Lyon et était forcé de s’intégrer dans le staff existant, composé en majorité d’anciens de l’OL.

Le jour même de sa nomination, Rudi m’a expliqué les raisons du choix. Claude (Fichaux) présente un profil plus formateur. Il serait chargé de la liaison entre le groupe pro et le centre de formation, rôle qu’il occupait à Lille d’ailleurs. Moi, la fonction que j’occupais habituellement était déjà assurée par Gérald Baticle à Lyon. Choisir c’est aussi renoncer.

Aujourd’hui qu’il a quitté Lyon, sans titre, ni podium, j’ai la prétention de dire que Rudi n’a peut-être pas fait le bon choix. Il n’aurait pas dû accepter le défi, en étant obligé de choisir entre deux adjoints au profil différent. Quand tu signes dans un club du standing de Lyon, je pense que tu dois imposer ton staff. Comme l’on fait André Villas-Boas, puis récemment Jorge Sampaoli du côté de l’OM. L’assise est bien meilleure. Toutefois, des staffs recomposés, ça peut marcher aussi. Et c’est ce que je souhaite à Jocelyn Gourvennec !

« Laissons-lui le temps de prouver ses qualités »

Vous évoquez Gourvennec. Ce dernier a dans un premier temps accepté de venir seul à Lille, pour vous c’est une mission suicide ?

La situation est différente, car le staff conservé par le LOSC a conquis le titre l’an dernier, ils sont très compétents. Par ailleurs, j’applaudis Olivier Létang des deux mains, pour avoir choisi un coach français. Non pas que je sorte mon étendard « bleu, blanc, rouge », mais on observe beaucoup d’étrangers sur les bancs de L1, voire de L2. Combien ont gagné des titres ?

Gourvennec lui a déjà soulevé la Coupe de France, avec un club de Guingamp aux moyens modestes. Il vient de remporter le trophée des champions avec Lille. Certains, vont dire que c’est un titre honorifique, et que Paris n’était pas au complet. Mais pour avoir perdu ce match, sur ce scandaleux 5-4 à Tangers en 2011, je peux vous dire que ça reste un titre, et que le perdre ne vous enchante pas. D’autres encore reprochent à Gourvennec de ne pas avoir entraîné depuis deux ans. Et alors, justement. Il est frais. Ce métier d’entraîneur est usant, là il a eu le temps de prendre du recul, de passer par une formation de management (au CDES). Laissons-lui le temps de prouver ses qualités.

Premiers pas en tant que N°1 à Guingamp (2021)

Alors que vous étiez arrivé comme adjoint du côté de l’EAG, vous avez finalement dirigé l’équipe lors des seize dernières journées en 2020/21 ?

Tout à fait. Malgré la fin de mon contrat à l’OM, mon épouse et moi sommes restés vivre quelques temps dans le Sud, avant de rentrer sur Reims où nous avons un pied-à-terre. Nous avons déménagé juste avant le premier confinement de mars 2020. C’est alors que Xavier Gravelaine, alors Directeur Sportif de Guingamp me sollicite. Il souhaite que j’épaule Sylvain Didot, maintenu en tant qu’entraîneur principal après la saison stoppée par le COVID. Pour être franc, en ayant à mon palmarès un doublé en France, des places d’honneur en Série A, une finale Europa League avec l’OM… Je suis sceptique. D’autant que nous venons à peine de remonter sur Reims, que la Bretagne n’est pas toute proche. Mais en se montrant insistant, Gravelaine, que je ne connais que de nom, arrive tout de même à me convaincre, et je signe en mai 2020.

Sportivement c’est assez compliqué, Sylvain Didot est remercié au bout de deux journées de L2. En coulisse ce n’est pas mieux. Puisque j’apprends par la presse que le président (Bertrand Desplat) et le Directeur Sportif (Xavier Gravelaine), sont licenciés la semaine suivante. Début septembre, je me retrouve donc adjoint de Mécha Bazdarevic… pas vraiment le deal initial. Les résultats ne s’améliorent pas sur la phase aller, et le groupe n’adhère pas, certains n’ont plus envie de s’entraîner. Bazdarevic est démis de ses fonctions à son tour (le 1er février 2021 NDLR). Le propriétaire me pousse alors sur le devant de la scène, sans réellement me demander mon avis, je me retrouve donc entraîneur principal par intérim. Et finalement heureusement qu’il s’est montré directif. Car vu la situation, je ne suis pas certain d’avoir accepté, je prenais beaucoup de risques.

Vous redressez pourtant la situation, en terminant la saison dans la première partie de tableau.

Les joueurs n’étaient pas prêts à jouer le maintien. On leur avait mis dans la tête qu’ils allaient jouer le titre… J’ai donc multiplié les entretiens individuels. Créé un « comité de réflexion », car je ne voulais pas l’appeler « conseil des sages » (rires). On a tâtonné pendant six matchs, puis sur les dix derniers on obtient le meilleur cumul de points de L2, et on termine dans la première moitié (9ème avec 47 points NDLR).

Un bilan très réussi à Guingamp la saison dernière. Crédit photo : Imago

Pourquoi Guingamp ne vous a pas conservé ?

Il faut savoir que je ne dispose pas du BEPF. Et que sans ce diplôme, le club doit s’acquitter d’une amende de 12 500€ par match. Soit environ 500k€ par saison, l’EAG ne pouvait pas se le permettre. Toutefois, les instances et notamment l’UNECATEF (Union Nationale des Entraîneurs et Cadres Techniques professionnels du Football), envisageaient de proposer une dérogation, pour les entraîneurs en cours de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), comme moi. Finalement, cela n’a pas abouti.

Je suis donc content que Guingamp offre sa chance à Stéphane Dumont, que j’ai côtoyé quatre saisons à Lille. Stéphane a pris ses marques dans l’ombre de David Guion à Reims, a terminé major de sa promotion au BEPF. Je l’ai eu au téléphone lors de sa nomination. Je lui ai fait part de mes encouragements, et lui ait donné quelques pistes pour lui faire gagner un peu de temps…

Et maintenant, l’avenir

De nouveau libre, quelles sont vos ambitions ou projets à venir ?

Quand je regarde dans le rétroviseur, je suis aussi fier de mon passage à Guingamp que du palmarès accumulé au préalable. Je n’ai qu’un regret, c’est de ne pas avoir cherché à obtenir le diplôme plus tôt dans mon parcours. Maintenant que j’ai goûté au poste d’entraîneur principal, c’est clair que ça me donne envie, et l’absence de diplôme me freine.

Comme je vous l’ai dit, je suis actuellement en train de préparer une VAE, qui pourrait déboucher sur une équivalence d’ici mi 2022. C’est fastidieux, il y a de nombreux dossiers à préparer, des jurys… Mais je suis motivé. Je continue en parallèle de me rendre dans les stades. Déjà pour voir du football ailleurs qu’à la télé, car on en a souffert avec le COVID. Ce soir, je serais d’ailleurs dans les tribunes de Valenciennes-Nîmes (interview réalisée le 7 août). Ça me permet de revoir des collègues, d’échanger… Comme lors de mes années Canal, c’est aussi un moyen de ne pas se faire oublier, rester dans les têtes. Que les gens puissent penser à toi quand une opportunité se présente.

Et si on vous appelle demain, pour un poste d’adjoint ?

Toute offre doit s’observer. J’ai 58 ans, je ne suis pas usé physiquement, c’est certain qu’adjoint au sein d’un top club de Ligue 1, j’aurai du mal à refuser. La passion est là, et ça risque de durer !

Merci Frédéric !

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1 commentaire

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  1. LE GALL Pierre--Henri

    19 août 2021 at 12:17

    Bonjour,

    J’aurais tant aimé te rencontrer lors de ton séjour à Guingamp.
    Cela n’a malheureusement pas été possible et le confinement et la fermeture du bar n’ont pas facilité les choses.
    Si tes pas te guident un jour de nouveau à Guingamp, n’hésite pas à pousser la porte de LA GLYCINE, nous pourrons y évoquer tant de souvenirs dont tu n’imagines même pas le nombre et la durée.
    Je te souhaites le plus bel avenir qui soit et que se réalisent tes plus beaux projets.

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