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Fernando D’Amico rêve toujours de revenir au LOSC

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Crédit photo : IconSport

Lors d’un live avec Le Temple, Fernando d’Amico est revenu sur son histoire d’amour avec le LOSC. L’ancien Dogue a évoqué ses souvenirs et rappelé qu’il souhaitait travailler au LOSC. 

Son arrivée au LOSC

« Comment je suis arrivé à Lille ? Mon agent m’a dis d’envoyer 5 cassettes dans différents pays, dont Lille en France. Mon agent travaillait avec un ancien joueur de Lille et ils ont donné la cassette à Vahid. Il a dit : “Si le joueur donne 50% de ce qu’il montre sur la cassette, on le garde. Mais, on veut qu’il vienne en essai.”

J’ai fait le stage “militaire”. Déjà, il y avait 24 heures de voyage. J’ai fait un stage de fou, je ne parlais pas du tout français, les joueurs ne me parlaient pas et, en plus, je n’étais pas en forme. Dès que je suis arrivé, au premier entraînement, j’ai commencé à rentrer fort car je voulais rester à tout prix. Je suis venu avec rien. Je voulais rester en Europe. Ce stage était un truc de fou : j’arrivais à 23 heures, j’étais très très fatigué après 24 heures de voyage, Vahid m’a dit de ne pas dormir et réveil à 5h du matin demain. Donc, je me réveille, je sors avec le maillot rouge alors que tout le monde était en vert. Je suis parti en courant à la chambre, j’ai pris l’autre maillot et on est parti à la plage pour courir sur le sable sec. J’avais des baskets, pas de running. Grégory Wimbée racontait qu’ils se moquaient de moi avec mes baskets. On est arrivé à 6h30 à l’hôtel, je me dis que je vais dormir jusqu’à l’après-midi. Vahid me dit non, petit déjeuner et on va courir à 10h00 sur le terrain et après à 16h00. J’avais mal partout mais je ne voulais pas le dire. J’avais une petite blessure. Tous les soirs, je prenais le savon et je massais dans la douche.

Lors des entraînements, j’ai commencé à ressentir ma grinta. Les supporters ont toujours dit que je n’étais pas technique. Je ne suis pas d’accord. J’étais un joueur simple qui jouait à une touche, deux touches. L’équipe attendait ça de moi. C’est la que je me suis rendu compte que le maillot de Lille m’allait à la perfection. Déjà, dans les rondo, personne ne faisait 3 touches. J’ai commencé à ressentir une agressivité hors norme pour rester. On a commencé les matchs amicaux : si je ne faisais pas de bons matchs, je ne restais pas. J’ai commencé à crier dans les oreilles des autres joueurs à chaque fois. Chaque fois qu’il touchait le ballon, je criais dans son oreille comme un fou. Tous les repas, j’avais un traducteur.

Après 10 jours, je suis monté dans le bus pour aller à Lille. Vahid est arrivé, il m’a regardé dans les yeux et a hoché la tête. J’ai compris que c’était bon. Arrivé à Lille, je me suis dit qu’il fallait que je reste ici. On s’est mis d’accord, j’ai fait un effort énorme. J’ai signé à Lille pour pas cher du tout. On me dit qu’on ne va pas me donner beaucoup, 2000-3000€. Je m’en fous, je voulais faire l’année de ma vie. J’ai démarré l’aventure et on sait comment ça a finit.

 

De la Ligue 2 à l’Europe

La Ligue 2 est passée tellement vite. On a cassé le championnat. La Ligue 1, c’est pareil. On a démarré tellement fort qu’on a lutté pour le titre. Ça s’est joué sur la dernière journée de championnat. On s’est rendu compte qu’ils nous manquaient un petit plus pour être champion. L’expérience, oui. Le talent individuel. Ils nous manquaient le talent individuel pour faire la différence. L’objectif était la Ligue des Champions.

Le match contre Parme était monstrueux. Vahid a préparé le match comme une partie d’échecs. Mais, il nous a préparé comme un général pour aller à la guerre : “Toi tu vas faire, toi tu vas faire ci. Tous ensemble, on va y arriver.” Il me dit de m’occuper de Nakata, l’un des meilleurs joueurs du championnat italien. Il me dit de suivre Nakata. Il n’a pas touché le ballon. On avait préparé un truc de fou. On a fait un match de rêve. À la mi-temps, on savait que si on prenait un but, c’était difficile. Il ne fallait pas lâcher. C’était notre match de l’année, de notre vie. La vie ou la mort. On a résisté, on s’est qualifié et on a fêter ça comme des fous.

 

Le stade Grimonprez-Jooris

C’était un rêve. L’atmosphère était romantique. On gagnait tous les matchs. À la fin des matchs, ils mettaient la chanson et on partait tous vers les supporters, on levait les bras en haut et on chantait. On était très proches des supporters. On comprenait les valeurs des supporters.

 

Son départ de Lille

A son départ, Vahid m’a dit que je partirais avec lui à Paris. C’est lui qui a fait ressortir le meilleur de moi-même. C’est le meilleur coach que j’ai eu. Je ne sais pas pourquoi il ne m’a pas ramené avec lui. C’est la vie de footballeur, ça ne dépend pas que de toi. Mon seul regret est d’être parti de Lille. Claude Puel était fâché que Vahid souhaite me ramener ailleurs. Le président n’a pas fait l’effort pour me garder, c’est la vérité. Mon manager ne s’était pas mis d’accord avec les dirigeants lillois. Je n’étais pas au courant, je ne comprenais pas. Je suis parti à Le Mans en pleurant dans le train. Je ne comprenais rien du tout. J’étais le capitaine. J’ai tout donné à Lille. Regarde, l’amour que j’ai pour le club et les supporters et l’amour qu’ont les supporters pour moi. J’ai tout donné.

 

Son retour à Lille durant le maintien

Il y a deux ans, quand Lille était en difficulté, j’ai demandé des places à Gérard Lopez. Je lui ai demandé de descendre au vestiaire le dernier match. On parlait espagnol. Je ne le connaissais pas, il me dit : “Fernando, je suis en train de faire tout mon possible pour réussir ce projet. Si les joueurs me demandent n’importe quoi, je le donne. Je veux sauver le club”. Je lui ai dit “Président, c’est les supporters qu’ils faut aider. Il faut recoller avec les valeurs des supporters. Vous ne connaissez pas la force des supporters lillois”

 

Un retour définitif au LOSC ?

Je l’ai toujours dis, c’est mon rêve. Avec Gérard Lopez, on est connecté. Je n’ai jamais eu de rendez-vous avec lui. Après, je suis heureux dans ma vie actuelle, j’ai beaucoup de travail, je suis proche de ma famille.

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